L’ancien latéral gauche des Ecureuils du Bénin donne de ses nouvelles et se prononce sur des sujets ayant trait à l’actualité footballistique béninois. Olatundji Kayodé Anicet Adjamossi, puisque c’est de lui qu’il s’agit opine sur ce qui se passe dans son pays en matière de l’animation footballistique. Il évoque aussi son après carrière et ses relations avec ses anciens partenaires de la sélection nationale du Bénin.
Nombreux sont ces joueurs qui, après leur carrière de footballeur prennent le chemin du coaching. Tels sont les cas de Moussa Latoundji, Amadou Moudachirou, Samson Siassia, Kolo Touré, Zinédine Zidane, Adigo Dinalo et j’en passe. Dans ce rêve, beaucoup d’entre eux ne vont pas aussi jusqu’au bout. C’est le cas de l’ancien latéral gauche des Ecureuils du Bénin. «Après ma retraite internationale, j’avais entamé une carrière d’entraîneur. Finalement, j’ai constaté que ce n’était pas mon chemin», a reconnu Anicet Adjamossi. A en croire l’ancien joueur de Bordeaux et de Us Créteil (France), il n’était pas prêt pour supporter les pressions quotidiennes liées au métier d’entraîneur de football. «Du coup, j’ai commencé une formation de préparateur physique des sportifs de haut niveau», a fait savoir le natif de Porto-Novo.
Un regard sur le football béninois…
Loin de sa terre natale, Anicet Adjamossi a un regard sur le football béninois. «Depuis que je suis à la retraite, je regarde beaucoup le football béninois. Je suis le championnat et surtout les Ecureuils du Bénin», dira l’ancien N°15 du Bénin.
Et logiquement, il a opiné sur le championnat national de football qui a pris une allure professionnelle depuis quelques années. «Par rapport au professionnalisme du championnat béninois, il reste beaucoup à faire. Il y a beaucoup de terrains synthétiques qui ont été construits. Maintenant, il faut recycler les formateurs, former les entraîneurs, les arbitres…etc. Il faut avoir des joueurs qui seront bien payés. Il faut tous ces paramètres pour avoir un championnat de bon niveau», a fait remarquer l’ancien pensionnaire de Mogas 90 (club béninois qui a disparu du paysage).
Pour l’ancien international béninois, la création de l’Union nationale des footballeurs professionnels du Bénin (Unfpb), à cette ère du professionnalisme, est une bonne chose. A l’en croire, l’Unfpb est une bonne initiative pour les joueurs et les clubs. «Cette organisation peut permettre d’avoir un lien entre les clubs et les joueurs. L’Unfpb peut beaucoup apporter au football béninois, surtout au niveau du respect des contrats, car nombreux sont les contrats des joueurs qui ne sont pas respectés. L’unfpb peut beaucoup aider les joueurs sur ce côté», a-t-il argumenté. Il invite, à cet effet, l’Unfpb à s’installer de manière permanente dans le sillage du football béninois pour aider les joueurs, les entraîneurs, les clubs afin qu’ils vivent de leur métier qui est le football.
Quid des relations avec ses anciens partenaires de la sélection
«Je suis toujours en contact avec les joueurs de ma génération et on a de très bonnes relations», a fait savoir Anicet Adjamossi. Selon ses dires, les anciens internationaux ont d’expériences et peuvent beaucoup apporter au football béninois. De facto, il ajoute que l’Unfpb peut beaucoup aider les anciens joueurs qui vivent dans le pays à avoir des formations d’entraîneurs, de management ou être agent de joueurs.
Par ailleurs, celui qui a été l’un des artisans de la qualification du Bénin à la Can 2004 dit avoir gardé de très bons souvenirs du team national. «J’ai gardé que de bons souvenirs de l’équipe nationale. Pour moi, c’est une chance de défendre les couleurs de mon pays. Tout le monde n’a pas cette chance. Je suis très fier d’avoir été international béninois et d’avoir participé à deux Can (Coupe d’Afrique des nations)», s’est réjoui celui qui a, à son actif, 39 sélections et 4 buts avec le Bénin. Il conseille à la nouvelle génération de beaucoup travailler pour concrétiser ses rêves.
Abdul Fataï SANNI